Publié le 28 Décembre 2023
Les conditions de marché difficiles obligent les propriétaires de passoires thermiques à conserver plus longtemps leurs logements. Une situation qui aggrave encore le blocage dans lequel le marché immobilier est englué.
Les notaires du Grand Paris ont réalisé une enquête qui révèle une relation entre la performance énergétique des logements et la durée pendant laquelle leurs propriétaires les conservent. Les personnes qui possèdent des logements énergivores conservent leurs biens pendant une période plus longue. Une tendance principalement due aux difficultés d’obtenir des conditions favorables pour vendre son bien et en acheter un nouveau.
De plus en plus de ménages sont confrontés à des difficultés financières accrues. Ils préfèrent alors épargner plutôt que de devoir faire face à des mensualités plus importantes ou de se trouver contraints d’acquérir un bien plus petit (avec des mensualités plus abordables).
Les propriétaires des biens classés F et G sont ceux qui conservent leurs biens le plus longtemps, qui sont pourtant de plus en plus présents sur le marché immobilier. Cette augmentation des ventes de logements énergivores est due au durcissement des critères du Diagnostic de Performance énergétique (DPE).
En moyenne, un appartement classé est conservé plus de 13 ans en 2023, soit cinq ans de plus qu’il y a dix ans. Si les biens des autres catégories énergétiques sont conservés sur des durées de plus en plus longues, les classes A, B ou C restent moins longtemps sur le marché.
On note le même phénomène au sujet des maisons individuelles. Les propriétaires de maisons énergivores repoussent de plus en plus le moment de vendre, ce qui renforce la stagnation du marché immobilier. Ainsi, la durée de conservation d’un bien classé G a considérablement augmenté : 10,9 ans en 2021 contre 17,1 ans en 2023.