Audit énergétique Neuilly-sur-Seine
Le marché locatif parisien va-t-il subir les effets des JO ?.

Publié le 30 Août 2023

Les acteurs parisiens de la location saisonnière sont unanimes : les premiers effets des JO 2024 se font ressentir.

Pour beaucoup, le marché locatif saisonnier est une solution pérenne pour conserver un bien immobilier et faire d’importants profits. La fiscalité sur ce type de location est en effet plus avantageuse que sur une location classique et, selon le type de biens et sa localisation, les revenus peuvent être multipliés par deux ou trois. Une rentabilité quasi immédiate donc, avec un investissement minimal et des coûts de fonctionnement dérisoires par rapport aux bénéfices.

Paris et sa région attendent près de 16 millions de visiteurs pour les prochains Jeux olympiques. Autant de visiteurs qu’il faudra loger de manière temporaire, tant à Paris même que dans l’ensemble de ses couronnes. Ainsi, nombreux sont les Franciliens qui envisagent de louer leurs biens pendant cette période. On dénombre déjà près de 60 000 locations de courte durée sur la seule plateforme Airbnb, dont la plupart sont déjà bookés pour les JO de 2024. D’autres encore ont sauté le pas de l’investissement locatif et utiliseront cette période de défis sportifs comme période test avant de se lancer définitivement dans le locatif saisonnier.

Dès lors, sur un marché déjà tendu, l’offre pourrait bien s’appauvrir au profit des locations saisonnières. Cette situation, déjà visible dans plusieurs grandes villes comme Biarritz ou Marseille, fait l’objet de plusieurs mesures limitatives prises par les municipalités. Ainsi, la communauté d’agglomération du Pays basque avait mis en place un système de compensation : chaque propriétaire qui proposait un logement de courte durée devait proposer une surface similaire en location traditionnelle. La décision, d’abord attaquée en justice, a à nouveau été autorisée le premier mars dernier.

Les parlementaires planchent également sur la question et proposent plusieurs mesures comme la disparition de la niche fiscale relative aux locations saisonnières ou l’étendue de l’interdiction de location des passoires thermiques aux locations de courte durée.

La ville de Paris, quant à elle, prévoit d’interdire purement et simplement la création de nouveaux meublés touristiques pour les loueurs professionnels dans des zones où la pénurie de biens locatifs est avérée.

Face aux enjeux concernant l’hébergement des visiteurs des Jeux olympiques, ces mesures seront-elles effectives à l’horizon 2024, ou la mairie de Paris va-t-elle repousser leur application à la période post JO ?

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