Publié le 26 Juillet 2023
Les notaires du Grand Paris se sont réunis le mardi 30 mai dernier pour étudier les statistiques du marché immobilier en Île-de-France. La vente de logement ancien recule de près d’un quart au premier trimestre 2022, sur un an. Cette baisse, déjà amorcée au second semestre 2022, se poursuit et s’accentue. Les marchés enregistrent ainsi des volumes de vente inférieurs à ceux des 10 dernières années.
Pourtant, l’activité immobilière parisienne avait été exceptionnelle en 2022. Le premier trimestre 2023 enregistre une très forte baisse de 18 %. Les ventes de maisons franciliennes anciennes ont, elles, baissé de 25 %. La situation n’est pas meilleure dans la petite couronne.
En premier lieu, le relevage des taux de crédit immobilier opéré par la Banque centrale européenne. Les taux sont ainsi passés de 1,06 % au mois de décembre 2021 à 3,15 % au mois d’avril 2023. L’impact sur le budget des acheteurs est considérable. Les notaires du Grand Paris constatent également que de nombreux dossiers ne sont pas examinés et que le nombre de refus de crédit est en constante augmentation. Les taux de crédit ne permettent aujourd’hui plus aux banques de sauvegarder leur rentabilité et elles diminuent donc leurs objectifs de volumes de prêts.
Pourtant, le nombre de biens à vendre continue d’augmenter, mais les vendeurs, très peu enclins à baisser le prix de leur bien, provoquent ainsi un recul de la demande. Élodie Frémont, présidente de la commission statistique des notaires du Grand Paris, note toutefois que ce mouvement de baisse n’est « ni assez fort ni rapide ». Le marché immobilier pourrait retrouver un second souffle si les prix baissaient d’environ 20 %.
Ce bouleversement pourrait cependant être une bonne nouvelle, la hausse des taux d’intérêt provoquant généralement une baisse des prix.
Pour le moment, il est constaté un recul de 2 % du prix des appartements anciens au premier trimestre 2023. Ce chiffre pourrait atteindre 5 % en juillet, et le recul pourrait continuer. Il existe également d’importantes disparités d’un arrondissement à un autre. Ainsi, les prix ont baissé dans 12 d’entre eux, mais augmentent dans le 6e et le 7e et dans Paris Centre. Certains arrondissements creusent également l’écart comme le 7e et le 4e qui sont désormais 2,1 fois plus chers que le 19e.
Cette tendance à la baisse devrait concerner l’ensemble du marché immobilier parisien et pas uniquement l’immobilier ancien. Cependant, même si la baisse s’accélère légèrement, elle n’atteindra pas la rapidité de la baisse au moment de la crise de 2009, dite des subprimes.