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Les punaises de lit : un fléau très « à la mode »..

Publié le 27 Novembre 2023

S’il est un sujet qui n’aura échappé à personne ces derniers mois en immobilier, c’est bien celui des punaises de lit. Un récent sondage de l’institut Selvitys révèle que 98,9 % des Parisiens en ont entendu parler. Le gouvernement a même organisé une réunion ministérielle sur le sujet en octobre dernier. La presse internationale en a même fait écho. C’est dire si le sujet est préoccupant !

La capitale française et ses alentours sont en effet envahis de punaises de lit depuis plusieurs semaines. Ce serait près d’un logement sur six qui serait touché par cette infestation, à tel point que les pouvoirs publics se sont vus forcés de plancher sur le sujet. La mairie de Paris a donc demandé au gouvernement d’organiser des « assises de lutte contre les nuisibles » afin de contenir la « recrudescence importante » de ces petites bébêtes indésirables. Il a également indiqué que ce risque d’infestation, au vu de la situation sanitaire, devrait être pris en charge par les assurances habitation.

Pour se débarrasser des punaises de lit, il est préférable de faire appel à un professionnel. Ces nuisibles deviennent de plus en plus résistants aux antiparasitaires. Les produits vendus dans le commerce sont moins efficaces que ceux utilisés par les spécialistes. D’autant plus que ces derniers, en veille constante, sont formés pour ce type de traitement et disposent du matériel adéquat. Toutefois, le tarif peut être prohibitif pour de nombreux ménages, et certains foyers doivent être traités plusieurs fois. Faire appel à un professionnel offre ainsi une garantie supplémentaire, le but étant de traiter le problème en un seul passage.

Reste la question de la responsabilité. Qui du propriétaire ou du locataire doit prendre en charge l’intervention ? La question est complexe. Le propriétaire doit assurer la décence du logement. Or, dans le cas d’une infestation de punaises de lit, il faut que le locataire soit en mesure de prouver que ces nuisibles étaient présents avant l’emménagement. Mais cela s’avère le plus souvent être mission impossible. Les propriétaires peuvent toutefois opter pour plusieurs solutions.

  • La détection canine préventive. Son coût est généralement de 200 à 400 €, mais elle permet de remettre à son locataire un certificat de logement sain.

Il faut noter que cela ne peut pas empêcher une contamination par un locataire malchanceux ou un logement adjacent. Il est toutefois possible d’effectuer une détection sur l’ensemble de l’immeuble, mais le coût sera particulièrement élevé, d’autant plus si l’immeuble est grand, et il faudra obtenir l’aval (et donc l’accord de partage de la facture) de tous les copropriétaires.

  • Réaliser un état des lieux complet. Plus l’état des lieux sera précis et minutieux, plus le locataire aura l’assurance que tout a bien été vérifié. C’est le cas notamment pour les locations meublées.
  • Trouver un compromis avec le locataire. Pour éviter le conflit sur le partage ou la détermination de la responsabilité, la discussion et l’entente seront primordiales. Il est tout à fait possible que propriétaire et locataire trouvent un terrain d’entente pour partager la facture. En cas de désaccord persistant, la commission de conciliation peut être un recours, mais les délais peuvent être préjudiciables à la situation sanitaire du bien.

Malgré ces mesures, l’infestation gagne du terrain. Face à la médiatisation importante autour de ce phénomène de santé publique, l’organisation des JO de Paris pourrait être affectée. Reste à savoir comment les pouvoirs publics vont pouvoir endiguer le fléau.

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