Audit énergétique Neuilly-sur-Seine
Passoires thermiques : l’interdiction de location DPE G et ses impacts.

Publié le 23 Décembre 2024

La date du 1er janvier 2025 approche, marquant un tournant pour les propriétaires de logements classés G au Diagnostic de Performance Énergétique (DPE). Ces logements, jugés énergétiquement indécents, seront interdits à la location. Un défi réglementaire qui plonge de nombreux bailleurs dans l’incertitude, entre contraintes financières et choix stratégiques.

Une mesure stricte pour les logements énergivores

Avec près de 646 000 logements classés G dans le parc locatif français, la loi Climat et Résilience impose une transformation majeure. Les passoires thermiques ne pourront plus être louées dès le début de 2025, à moins d’être rénovées pour améliorer leur performance énergétique. Les propriétaires qui enfreindraient cette interdiction risquent des sanctions judiciaires : suspension de loyers, voire ordres de travaux imposés par décision de justice.

Pour Sébastien, propriétaire d’un trois pièces en Auvergne, cette situation est un casse-tête. En découvrant que son logement, précédemment noté E, a été rétrogradé à G après la révision des critères de calcul du DPE en 2021, il se retrouve face à un bien inlouable et difficile à vendre. Cette situation, fréquente chez les bailleurs, souligne l’urgence d’un accompagnement adéquat pour éviter les impasses financières.

La loi « anti-Airbnb », adoptée fin 2024, a amplifié la portée des restrictions. À compter de janvier 2025, les biens classés G destinés à la location courte durée seront également visés. Les propriétaires qui enregistrent leurs logements comme meublés touristiques avant cette date disposent cependant d’un délai de dix ans pour entreprendre des rénovations énergétiques. Cette option semble peu viable pour beaucoup, comme Sébastien, qui juge les investissements en décoration et en gestion trop lourds. Cette nouvelle contrainte vient réduire les possibilités d’amortir les charges liées à ces biens.

Rénover ou brader : des solutions limitées

Pour les propriétaires, deux options principales se dégagent :

  1. Engager des travaux de rénovation énergétique : des dispositifs comme MaPrimeRénov' ou les Certificats d’Économies d’Énergie (CEE) permettent d’alléger le coût des rénovations. Toutefois, les montants nécessaires, souvent estimés à plusieurs milliers d’euros, freinent de nombreux bailleurs déjà fragilisés.
  2. Mettre le bien en vente : mais ici encore, les logements notés G perdent de leur attractivité. Les investisseurs, conscients des obligations de rénovation, exigent des baisses significatives du prix d’achat, rendant cette solution peu avantageuse pour les vendeurs.

Dans ce contexte, les diagnostiqueurs immobiliers ont un rôle central. Leur expertise ne se limite pas à l’évaluation énergétique : ils peuvent guider les propriétaires vers des solutions concrètes, comme identifier les travaux prioritaires ou conseiller sur les aides financières. De plus, des outils comme le « DPE projeté » permettent d’anticiper les gains énergétiques d’une rénovation, facilitant la prise de décision.

L’interdiction des logements DPE G pousse les propriétaires à repenser leurs stratégies, entre rénovations indispensables et arbitrages financiers. Bien que ces contraintes visent à améliorer l’efficacité énergétique du parc immobilier, elles nécessitent un accompagnement renforcé pour atténuer les impacts sur les particuliers et préserver la dynamique du marché.

 

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